Mme R Kapota atelier à Paris. Pas d’autres infos
- Pays : France
- Région : Ile de France
- Faïencerie : R. Kapota
- Année : Avant 1987
- Type : Faïence
- Signature : R. Kapota Fait main
- Restauré : non
- Etat : Excellent
Mme R Kapota atelier à Paris. Pas d’autres infos
Sympathique beurrier à la couverte satinée et au décor polychrome de fleurs. Fuchsias et autres. Modèle récent
Nombreux sauts d’émail. Beurrier acheté dans le vieux Nice. Pas d’autres infos
Ci-dessous quelques publicité
Catalogue de vente datant entre 1965 et 1984
Vous l’aurez peut-être remarqué mais cet ensemble à un décor « mixé », « mitigé ». Peu importe le nom donné à sa description mais pour moi, il est depuis son acquisition environ 5 ans, une énigme. Depuis peu, j’ai fait la virtuelle connaissance d’un féru de céramique qui a bien voulu m’apporter son aide. Donc, un ensemble avec deux décors différents et sans rapport. Insectes et végétaux pour le couvercle : décor Fleurs variée, ambiance marine pour le bas : décor Marines Comment peut-on expliquer ce phénomène ? Première hypothèse : Je me suis fait gruger lors de l’achat, un vendeur malhonnête qui a reconstitué un beurrier avec deux pièces différentes. Mais, je n’en étais pas convaincue et d’ailleurs Mr JL de C. est du même avis. Donc sur le même stand, il y aurait eu deux côtés de beurriers de même coloris (bizarre) et de surcroît de Gien (bizarre,bizarre)!
Deuxième hypothèse : Nous allons remonter le temps jusqu’au 19ème, ère de l’industrialisation, où tout va très vite. Les premiers grands magasins naissent « Au bon marché ». D’énormes progrès sont faits, on produit plus rapidement. Les manufactures accentuent le rythme, il fallait trouver de nouveaux décors mais l’inspiration n’était pas si facile à trouver. Pour plus de facilités, les manufactures reprenaient des décors existants et les mêlaient entre eux. Bien entendu, ces décors mêlés avaient un lien. Des oiseaux, insectes et fruits rouges peuvent s’accorder. Il suffisait de détourner les décors originels pour en créer d’autres. Voir prochainement l’explication sur le modèle de Choisy. Ici ce n’est donc pas le cas.
Troisième hypothèse : Avant 1920, il n’y avait pas de boutiques de vaisselles, ni même de faïences. Il existait des dépôts de grossistes ou des diffuseurs selon l’importance des villes. Ils commandaient les nouveautés des faïenceries sur un petit catalogue et les exposaient non pas par manufacture mais par coloris. Imaginons qu’il y ait eu de la casse pendant le transport ou lors du déballage. Ainsi pour éviter une trop grosse perte financière, le vendeur a remodelé cette pièce.
CP emballage de poteries
Quatrième hypotlhèse : Gien, Choisy, Lunéville et quelques autres avaient visé le marché du luxe. La faïence coûtait très chère et les riches bourgeois commandaient via les catalogues des diffuseurs ou par le biais d’un représentant itinérant. A l’époque, les services de table n’existaient pas, on commandait une suite de pièces de table, de salle de bain, chandeliers, carreaux de cuisine (de 4 à 500 pièces). Celles-ci arrivaient en convoi de charrettes que l’on nommait train, d’où l’expression mener grand train. De là, est né la fameuse liste de mariage, on faisait choisir aux familles les décors et tout ce qui pouvait suivre dans la même suite de faïence, jusqu’aux lustres, pommeaux de canne……
Conclusion plausible, ce beurrier est bien arrivé naturellement mixé sur l’étal du brocanteur. Remerciement à Mr JL de C. qui m’a grandement aidé sur ce sujet.
Quelques infos sur le décodage de marquage en creux :
Un marquage de lettres en creux dans la pâte permet la datation du biscuit entre 1852 et 1967.
Période de 1852 à 1929 • Début du marquage en 1852 avec une lettre de l’alphabet pour une année, soit pendant 26 ans de A à Z jusqu’en 1877. • Ensuite de 1878 à 1903 de nouveau pendant 26 ans, mais avec des lettres d’un caractère légèrement différent . • De 1904 à 1929 même principe mais avec un troisième caractère.
CP La sortie des ouvriers
Vue d’ensemble de la faïencerie
Objet artisanal, quelque peu déformé, peut-être du 2ème ou 3ème choix (rebut). Usures d’usage. Éclats d’émail. Forme godronnée.Signature encre bleue. Quelques dates : 1778: Guillaume Dumaine, fonde une manufacture de grès 1784 Guillaume Dumaine épouse Marie Jehou. 1789 Guillaume Dumaine obtient l’autorisation de s’installer au 1, rue Haute Locmaria. Même année naissance de Guillaume Dumaine fils. 1803 : Les manufactures de Locmaria fabriquent du grès, de la poterie et faïence utilitaire. 1839 : Guillaume Dumaine, cède son atelier à son gendre Tanquérey. 1869 : Mort de Tanquerey, la manufacture Tanquerey devient Henriot Tanquerey, premières marques : HR = Henriot-Tanquerey. 1884 : Mort de Pierre-Jules Henriot. Jules Henriot prend la direction de la manufacture. 1918 : Après la dissolution de la manufacture Porquier-Beau, Jules Henriot rachète les modèles et la marque. 1922 : abandon de la marque HR pour Henriot en toute lettre avec un grand R à partir de 1930 le R reprend sa taille normal , 1968 : rapprochement des faïenceries HB et Henriot sous l’appellation « Les faïenceries de Quimper » 1983 : Dépôt de Bilan de la nouvelle société, elle ferme et licencie le personnel. 1984 : Reprise par une société américaine dirigée par Paul Janssens. Elle devient la Société Nouvelle des faïenceries de Quimper HB-Henriot. 2003 : Rachat par Pierre Chiron quimpérois d’origine. 2011 : le 4 février HB-Henriot est en redressement judiciaire par le Tribunal de commerce de Quimper. En juillet la société est reprise par Jean-Pierre Le Goff.
Décor traditionnel Breton Feuillage en palmette.
Magnifique beurrier à anse à décor de feuillage en palmette sur une couverte coquille d’œuf foncé (pas très visible sur les photos). Beurrier qui à vécu sauts d’émail sur les bords, un éclat sous le couvercle, néanmoins cet exemplaire reste une belle pièce.
extrait d’un catalogue de 1919
Beurrier au décor polychrome avec comme sujet principal un coq. Un manque d’émail sous le couvercle pendant la phase d’émaillage. Défaut minime.
Petit modèle manufacture Henriot. Couvercle cassé et recollé.