Beurrier en faïence fine décor partie de décor cyclamens, la pièce étant trop petit pour y déposer le décor en entier, ci-dessous une pièce de vaisselle avec décor identique accompagnée de sa signature.
Période Léon Graves
Abbaye cistercienne fondée en 1133 par le bienheureux Lambert fut dévastée par 3 invasions successives en 1569 puis en 1595 et enfin en 1636, Il a fallut reconstruire la chapelle et le cloître, les travaux prirent fin la veille de la Révolution. Elle fût vendue en tant que biens nationaux et achetée en 1793 conjointement par 5 acquéreurs apparentés entre eux : Les frères Estienne, les frères Revillout et Joseph Jacquot.
Elle débuta sa vie industrielle par une verrerie en 1798 jusqu’en 1802.
Sur place la matière première ne manquait pas : le bois qui était devenu difficile à vendre du fait de la généralisation du charbon, le sable de Bellevue et l’argile jaune de Senoncourt.
Après 1802 et suite à de nouveaux arrangements entre propriétaire, elle se reconvertit en faïencerie. Il fût décidé que les frères Revillout et Joseph Jacquot seraient les exploitants de la manufacture. Un gérant fût nommé en 1804, François Munier « régisseur de la fabrique de faïence ».
Les co-acquéreurs se réservent les tâches administratives, tandis que la production est confiée à des spécialistes comme le chimiste Z. Zinkernagel, accompagné d’un peintre et d’un sculpteur en faïence.
Les frères Estienne succèdent à la gérance en 1822 jusqu’en 1833, puis Jean-Baptiste Rigal beau-fils Antoine Estienne reprend la gérance seulement après la mort du deuxième frère Estienne (oncle de sa femme) de 1833 jusqu’en 1860. Pendant cette période Rigal continue la production de faïence fine et de ses variantes,
Époque Emile Rigal et Michel Sanejouand 1860-1885. L’un est le fils et l’autre le beau-fils, cette durée est la plus riche en recherches et innovations de toute sorte : idée de mécanisation, fabrication d’une faïence fine jaune dit grès Nankin, décors à impression, émaux-ombrants.
A la mort d’Emile Rigal, son jeune frère Maurice qui a participé à l’essor de la fabrique quitte accompagné de Victor Ameline décorateur venu de Sèvres, Clairefontaine pour se rendre à Salins. De ce fait M.J Sanejouand reste seul à Clairefontaine.
Suite à un incendie de four l’agent général d’assurance Léon Graves vient pour l’expertise, épouse par la suite la fille du propriétaire et en seconde noce une de ses nièces.
Après le décès de son beau-père il devient seul bénéficiaire, il agrandit l’usine qui se sentait à l’étroit dans les communs de l’ancienne abbaye, il remblaie les marais et construit de nouveaux ateliers, le personnel atteint les 250 ouvriers. Léon Graves décède accidentellement en 1913.
Sa femme reprend la direction et la dirige remarquablement bien pendant la guerre de 1914-1918, malgré la pénurie de matière première, cependant la crise de 1920-1930 viendra à bout de la fabrique et en 1932 Mme Léon Graves vendit la manufacture au consortium des faïenceries de France, elle fut démantelée le matériel transféré à Choisy-le-Roi. La marque Clairefontaine disparut de la circulation et les bâtiments furent reconvertis en hôpital psychiatrique.
En résumé
- Première gérance : Jean François Estienne 1804-1833
- Deuxième gérance : Jean Baptiste Rigal 1833-1860
- Troisième gérance : Rigal et Sanejouand 1860-1885
- Quatrième gérance : Jules Sanejouand et Cie 1885-1889
- Cinquième gérance : Société Sanejouand-Graves 1889-1890
- Sixième gérance : Léon Graves 1890-1913
- Septième gérance : La Veuve Graves 1913-1932
Ci-dessous 2 cartes postales de la fabrique.
Faïencerie
Personnel et entrée de la faïencerie
Pays : France
Région : Franche-Comté
Faïencerie : Clairefontaine
Année : 1890-1913
Type : Faïence fine
Signature : sans
Restauré : non
Etat : Excellent