- Pays : France
- Région : Centre
- Faïencerie : Gien
- Année : avant 1900
- Type : Faïence
- Signature : Gien marquage pour l’export
- Restauré : Non
- Etat : Très bon
Marquage utilisé à partir de 1875. Modèle Téhéran.
Période de 1930 à 1967 A partir de 1930, le procédé de marquage est modifié : on utilise une lettre de l’alphabet pour deux années, mais on précise le mois de fabrication par une seconde lettre (soit A pour janvier et B pour février, etc……) qui s’ajoutera à la première. Une troisième lettre servant à identifier l’ouvrier sera ajoutée sur certaines pièces. Ici les lettres gravées sont xp donc le x correspond à l’année et le p au mois, impossible si on attribue une lettre pour chaque mois qui sont au nombre de 12, la lettre L correspond au mois de décembre, donc ??????
Cadeau de mon amie collectionneuse de pots à foie gras, merci de ce très beau présent qui n’est pas le premier.
En cours de nettoyage, traitement chimique puis traitement thermique, avec la chaleur le beurre suinte. Il faudra plusieurs séances pour évacuer le beurre rance.
Après nettoyage
Il a fallu a peu près une vingtaine de séance de trempage, rinçage etc….. pour arriver à ce résultat.
Pays : France
Région : Centre
Faïencerie : Gien
Année : + ou – 1938
Type : Faïence
Signature : tampon Gien année 1938 xp en creux dans la pâte.
Restauré : non
Etat : Excellent, couvercle taché de gras puis nettoyé
Vous l’aurez peut-être remarqué mais cet ensemble à un décor « mixé », « mitigé ». Peu importe le nom donné à sa description mais pour moi, il est depuis son acquisition environ 5 ans, une énigme. Depuis peu, j’ai fait la virtuelle connaissance d’un féru de céramique qui a bien voulu m’apporter son aide. Donc, un ensemble avec deux décors différents et sans rapport. Insectes et végétaux pour le couvercle : décor Fleurs variée, ambiance marine pour le bas : décor Marines Comment peut-on expliquer ce phénomène ? Première hypothèse : Je me suis fait gruger lors de l’achat, un vendeur malhonnête qui a reconstitué un beurrier avec deux pièces différentes. Mais, je n’en étais pas convaincue et d’ailleurs Mr JL de C. est du même avis. Donc sur le même stand, il y aurait eu deux côtés de beurriers de même coloris (bizarre) et de surcroît de Gien (bizarre,bizarre)!
Deuxième hypothèse : Nous allons remonter le temps jusqu’au 19ème, ère de l’industrialisation, où tout va très vite. Les premiers grands magasins naissent « Au bon marché ». D’énormes progrès sont faits, on produit plus rapidement. Les manufactures accentuent le rythme, il fallait trouver de nouveaux décors mais l’inspiration n’était pas si facile à trouver. Pour plus de facilités, les manufactures reprenaient des décors existants et les mêlaient entre eux. Bien entendu, ces décors mêlés avaient un lien. Des oiseaux, insectes et fruits rouges peuvent s’accorder. Il suffisait de détourner les décors originels pour en créer d’autres. Voir prochainement l’explication sur le modèle de Choisy. Ici ce n’est donc pas le cas.
Troisième hypothèse : Avant 1920, il n’y avait pas de boutiques de vaisselles, ni même de faïences. Il existait des dépôts de grossistes ou des diffuseurs selon l’importance des villes. Ils commandaient les nouveautés des faïenceries sur un petit catalogue et les exposaient non pas par manufacture mais par coloris. Imaginons qu’il y ait eu de la casse pendant le transport ou lors du déballage. Ainsi pour éviter une trop grosse perte financière, le vendeur a remodelé cette pièce.
CP emballage de poteries
Quatrième hypotlhèse : Gien, Choisy, Lunéville et quelques autres avaient visé le marché du luxe. La faïence coûtait très chère et les riches bourgeois commandaient via les catalogues des diffuseurs ou par le biais d’un représentant itinérant. A l’époque, les services de table n’existaient pas, on commandait une suite de pièces de table, de salle de bain, chandeliers, carreaux de cuisine (de 4 à 500 pièces). Celles-ci arrivaient en convoi de charrettes que l’on nommait train, d’où l’expression mener grand train. De là, est né la fameuse liste de mariage, on faisait choisir aux familles les décors et tout ce qui pouvait suivre dans la même suite de faïence, jusqu’aux lustres, pommeaux de canne……
Conclusion plausible, ce beurrier est bien arrivé naturellement mixé sur l’étal du brocanteur. Remerciement à Mr JL de C. qui m’a grandement aidé sur ce sujet.
Quelques infos sur le décodage de marquage en creux :
Un marquage de lettres en creux dans la pâte permet la datation du biscuit entre 1852 et 1967.
Période de 1852 à 1929 • Début du marquage en 1852 avec une lettre de l’alphabet pour une année, soit pendant 26 ans de A à Z jusqu’en 1877. • Ensuite de 1878 à 1903 de nouveau pendant 26 ans, mais avec des lettres d’un caractère légèrement différent . • De 1904 à 1929 même principe mais avec un troisième caractère.
CP La sortie des ouvriers
Vue d’ensemble de la faïencerie