Salins les Bains – Poterie Ludovic

 

 

création en faïence de la poterie Ludovic. Dégradé de bleu, vert et marron.

En arrivant à Salins par l’entrée nord, on longe la rivière « La Furieuse » qui abrite sur ses berges deux poteries artisanales, l’une la poterie Ludovic tenue par Bruno Dangon et la seconde sous la responsabilité de son cousin Benoit.
Chez les Dangon on est potier de père en fils. C’est en 1950 que Ludovic Dangon, potier à Accolay dans l’Yonne, décide de venir s’installer à Salins. Dans ses premières années salinoises il rejoint les faïenceries de la cité thermale comme modéliste – décorateur. En 1959, il développe son activité de potier et s’installe dans un local de la rue Préval jusqu’en 1971, année où il ouvrira l’actuelle poterie Ludovic. Ses enfants Françoise, Pierre et Claude, tombés dans l’argile quand ils étaient petits, le rejoignent.
Une notoriété qui dépasse les frontières de la région
À cette période l’activité soutenue des faïenceries de Salins-les-Bains attire de nombreux visiteurs qui profitent de leur venue dans les magasins de vaisselle pour faire un tour chez les potiers. En 1983, Claude décide de voler de ses propres ailes et ouvre sa propre affaire, à quelques centaines de mètres de chez Ludovic. Grâce à des céramiques originales en bleu et rouge le maître Ludovic acquiert une notoriété qui dépasse les limites de la région. A l’heure de la retraite c’est Pierre qui lui succédera. L’entreprise sera reprise quelques années plus tard par Bruno, le fils de Françoise. Chez Claude c’est son fils Benoit qui poursuivra l’aventure Dangon.
Loin d’être concurrentielles ces deux poteries, comme nous l’explique Bruno, sont complémentaires. En effet si lui poursuit la même fabrication que son grand père et son oncle avec de la terre qui vient, depuis 3 générations, de la même carrière à Offranville en Normandie, Benoit a choisi de s’orienter comme son père vers la création de pièces en grès, utilitaires et décoratives (vases, pichets, lampes, plats…).
A la galerie Ludovic la gamme culinaire connait un vif succès et attire de plus en plus de clients restaurateurs.
Pour Bruno et Benoit il est important de maintenir l’héritage familial et tous deux poursuivent sur la même lignée que leurs parents et grands-parents avec des produits entièrement fabriquées à la main dans le respect de la matière et des traditions.

tiré du journal « le progrès » article de 2015

Louis Dangon : formation : 1944-46 Centre de céramique d’art de Saint-Laurent les Mâcons (moniteur Alex Kostanda). Exerce depuis 1959.

Pierre Dangon né en 1945 : formation à l’atelier familial créé en 1973

Bruno Dangon né en 1959 : formation à l’atelier familial exerce depuis 1976

  • Pays : France
  • Région : Franche-Comté
  • Faïencerie : Salins les Bains
  • Année : 2005-2010
  • Type : Grès
  • Signature : Ludovic Salins
  • Restauré :non
  • Etat : Excellent

 

Salins les Bains – Geneviève Lethu pour les potiers de l’Abbaye

 

Production de Salins pour Geneviève Lethu (source : livre sur la faïencerie de Salins les bains). Faïencerie des capucins. La faïence de Salins est une production céramique, débutée en 1857. Après plusieurs rachats, elle est intégrée à partir de 1968 dans la société des Faïenceries de Sarreguemines avant de se spécialiser dans la céramique sanitaire. La production de vaisselle en faïence courante est arrêtée en 1988, celle des articles de haut de gamme en 1998. photo tirée du livre : assiette avec le décor identique au beurrier présenté.

 

  • Pays : France
  • Région : Franche-Comté
  • Faïencerie : Salins les Bains
  • Année : 1996
  • Type : Faïence
  • Signature : Geneviève Lethu
  • Restauré : non
  • Etat : Excellent

Salins les Bains – Les potiers de l’Abbaye

 

Occupant initialement l’ancien couvent des Capucins vendu après la Révolution comme bien national, la première faïencerie est installée en 1857 par Moniotte et Granger. Une usine plus appropriée est construite en 1858. La force hydraulique est fournie par la rivière Furieuse et le nouveau chemin de fer offre des conditions de transport idéales pour la manufacture. En 1862, l’activité est rachetée par Bourgeois et Page et se spécialise dans la faïence fine. Durant la deuxième moitié du XIXe siècle et le début du XXe siècle, la faïencerie de Salins produit de nombreux modèles de céramique domestique et de services décorés.

Extrait de facture, La Veuve Girault revendeur de vaisselle dans le Berry, client à l’époque de Bourgeois et Page.

Edouard Charbonnier, fils du directeur de la faïencerie de Longchamp, prend en 1912 la direction de la manufacture de Salins dont il est devenu propriétaire. Sous sa direction, la manufacture acquiert une nouvelle notoriété, couronnée en 1925 par une médaille d’or obtenue à l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris. La manufacture emploie, en 1936, 230 ouvriers et poursuit sa production sous la direction des héritiers Charbonnier. La faïencerie de Salins est intégrée à partir de 1968 dans la société des Faïenceries de Sarreguemines avant de se spécialiser dans la céramique sanitaire. La production de vaisselle en faïence courante est arrêtée en 1988, celle des articles de haut de gamme en 1998. Source : Faïence de Salins, Licence : CC BY-SA 3.0 Article Faïence de Salins de Wikipédia en français

Usine de Salins les Bains

Entrée d’usine

Four tunnel

Four a feu continu où la matière à cuire traverse différentes zones de chaleur.

Les fours tunnels ont été mis en service et ont remplacés les fours ronds dans les années 1947. Ils mesuraient 10 à 15 mètres de diamètre et comportaient 6 à 8 alandiers. Conçus en briques et à flammes renversées. Il ne fallait pas moins de 10 hommes pour enfourner et défourner. Le chargement était fait en gazette. Les  différentes zones de chaleur étaient utilisées pour cuire des productions ou des couleurs différentes.

Alandier : foyer situé à la base du four relié par un conduit

Gazette : boîte en terre réfractaire servant à protéger les pièces à cuire de la flamme, des impuretés du combustible ……

  • Pays : France
  • Région : Franche-Comté
  • Faïencerie : Salins les Bains
  • Année : 1950-1960
  • Type : Faïence
  • Signature : Au tampon
  • Restauré : non
  • Etat : Excellent

 

Saint-uze – Delaunay 1

 

Imposant modèle bleu de St-Uze. Manufacture Delaunay St Uze. Auguste Delaunay est né à Giez sur Aujon (52). Après avoir travaillé dans des fabriques de porcelaine à Giez et Orchamps, il continue son tour de France et se fixe à St Uze où il travaille chez Revol. Père de cinq enfants dont l’un deux travaille lui aussi comme potier à la manufacture Revol. En 1865, au pied de la colline de St Euphémie, la manufacture Delaunay Père et fils voit le jour. Placée à l’entrée du village, ils étaient en première position pour recevoir les marchands venus s’approvisionner en poterie. Abel se retrouve seul, suite au décès de son père Auguste en 1877. Par la suite Abel aidé de ses deux fils René et Louis. La terre utilisée est celle de la région mélangée à d’autres argiles. Il en tire une poterie de terre cuite recouvert d’un vernis au plomb. En 1903, après avoir tiré de gros bénéfices de la vente par démarchage chez les épiciers de différentes régions, ils construisent une nouvelle usine de grès. Il récupère une main d’œuvre qualifiée suite à la fermeture de Revol. Abel Delaunay s’associe avec Mr Metral ancien représentant de commerce chez Revol, il apporte donc son carnet de clientèle et des capitaux. La marque de fabrique A.D&C, Abel Delaunay & Cie. René quitte la manufacture et s’installe à la poterie Picolas. A la mort d’Abel celui-ci hérite de la poterie de grès et son frère Louis celle de St Euphémie. Après modernisation et construction de nouveaux bâtiments le nombre d’ouvriers de la manufacture de grès passe à 80 en 1930 (50 en 1918). En 1927, Abel 2ème fils de René rejoint son père à la manufacture. Son frère René fera de même en 1933. La guerre est déclarée et René père se retrouve seul, ses deux fils sont mobilisés. René fils libéré le premier reprend le travail. René père décède en 1943. Au retour d’Abel 2ème en 1945, les deux frères exploitent ensemble la fabrique sous l’appellation Ets René Delaunay. En 1973, Abel cesse son activité pour raison de santé, René est seul à la tête de l’entreprise. Puis son fils Jean-Robert lui vient en aide. En 1982, Jean-Robert meurt accidentellement. Dès lors, différents repreneurs se succèdent, la raison sociale est conservée grâce aux 40% de parts détenus par la famille Delaunay. René reste dans l’entreprise en tant que conseiller technique, il décède en 1993 à l’âge de 84 ans. Cette même année la manufacture ferme définitivement ses portes. Cinq générations se sont succédé à la tête de la manufacture qui sera détruite pour faire place à des logements. Tiré du livre « Les céramiques de nord Drôme » Roland Laplaud »

  • Pays : France
  • Région : Rhône-Alpes
  • Faïencerie : Saint-uze
  • Année : +ou- 1920
  • Type : Grès
  • Signature : Inconnue
  • Restauré : non
  • Etat : Excellent

 

Saint-uze-modèle 10 Revol

 

 

Beurrier au dimension moyenne, sans signature production Revol de St Uze. Taille n°1 Ci-dessous la photo d’un beurrier ordinaire avec un décor identique au mien. « tiré du livre de Mr Laplaud »

  • Pays : France
  • Région : Rhône-Alpes
  • Faïencerie : Saint-uze
  • Année :
  • Type : Grès
  • Signature : Inconnue
  • Restauré : non
  • Etat : Excellent

 

Saint-uze – Boissonnet 2

 

 

 Manufacture Boissonnet St Vallier. Mr Louis Boissonnet est né en 1846 à Anneyron (Drôme). En 1863, après divers transaction immobilière, il achète de nouveau en 1885 divers immeubles comprenant une usine de poteries. Puis après l’achat d’un terrain dans le quartier des Heurs et Garenne, il y fit construire une deuxième usine de poterie. Il y produit de la porcelaine à feu brune, blanche et imprimée. Il se différencie de ses concurrents par la forme originale de ses pièces. Il se marie et deux fils rejoindront la famille Alexis et Jean qui travailleront avec lui. Après le partage des biens par donation, Jean hérite de la fabrique rue d’Alger, mais décède lors de la première guerre mondiale et son père Louis reprend la tête de l’usine. Son frère Alexis reçoit celle de l’avenue Buissonnet. Les Boissonnet rajouteront à leur production traditionnelle, une production de grès flammés et de grès de bâtiment. Il recevront une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1900 pour un vase allégorique ainsi que de nombreuses autres récompenses. En 1931, Louis Boissonnet décède et son fils devient propriétaire des 2 manufactures fortes de 100 ouvriers. La crise économique de 1930 provoque la fermeture de plusieurs usines dont celles d’Alexis en 1934. Louis 2ème fils d’Alexis rachète en partie l’usine de l’avenue Buissonnet et produit des carreaux en grès cérame pour revêtement de sol et mur. En 1958, il crée la Société Novoceram qui existe encore aujourd’hui.

  • Pays : France
  • Région : Rhône-Alpes
  • Faïencerie : Saint-uze
  • Année :
  • Type : Grès
  • Signature : Inconnue
  • Restauré : non
  • Etat : Excellent

 

Saint-uze – modèle 4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Superbe beurrier polychrome grand modèle à filet rouge. Malgré l’absence d’estampille, plusieurs documents viennent étayer la thèse qu’il s’agirait d’une production de St Uze ou de St Vallier. La céramique de Saint-Uze est l’appellation actuelle d’un type de céramique qui fut produite dans plusieurs villages de la Drôme à partir du début du XIXe siècle et au cours du XXe siècle, notamment dans le village de Saint-Uze. A la suite du succès progressif de cette production, d’autres fabriques de grès fin voient le jour, jusqu’à une douzaine dans les villages de Saint-Uze, Saint-Vallier, Ponsas, Andancette, Érôme, Epinouze.

Voici des extraits de catalogues, notamment celui de René Delaunay en 1932 qui décrit le décor chromos filet rouge. (photo 3) Sur celui de Gustave Revol la photo d’un beurrier conservateur. (photo 1). De plus à comparer avec un bleu de St Uze on peut se rendre compte que la disposition du décor et les reliefs sont identiques (photo 1). Hélas les photos sont de mauvaises qualités mais vous pouvez avoir tout de même un aperçu. Le fait d’agrandir encore ces photos serait catastrophique. Tous ces renseignements m’ont été fourni par une collectionneuse passionnée des céramiques de St Uze, je l’en remercie, son aide m’a été précieuse

  • Pays : France
  • Région : Rhône-Alpes
  • Faïencerie : Saint-uze
  • Année : + ou – 1932
  • Type : Grès
  • Signature : Sans
  • Restauré : non
  • Etat : Excellent

 

Saint-uze – modèle 4 Revol

 

Beurrier assez imposant au décor vert et petites fleurs bleues manufacture Revol St Uze. Les beurriers étaient numérotés suivant leurs dimensions, celui-ci est un n° 2. La photo ci-dessous nous présente un pichet de la même série.

  • Pays : France
  • Région : Rhône-Alpes
  • Faïencerie : Saint-uze
  • Année : +ou- 1930
  • Type : Grès
  • Signature : Inconnue
  • Restauré : non
  • Etat : Excellent

 

Saint-uze – modèle 3

 

 

 

 

 

 

 

Ce beurrier est accidenté, une partie du couvercle s’est brisé en plusieurs morceaux. Même la restauration n’a pas été concluante pour réparer les dommages. Décor émaux et or Jolis et fins motifs de fleurs. Cette décoration est apparue en 1892, elle se faisait le plus souvent au pinceau. On utilisait de l’or métallique et des émaux fusibles à basse température. A chaque couleur différente une cuisson était nécessaire. Beurrier gros modèle n° 3. (procédé de reconnaissance des tailles). Décor polychrome, il s’agirait d’une fabrication de la manufacture de St Uze. Renseignements d’après une passionnée de cette faïencerie.

  • Pays : France
  • Région : Rhône-Alpes
  • Faïencerie : Saint-uze
  • Année : Année non disponible
  • Type : Grès
  • Signature : Sans
  • Restauré : oui
  • Etat : Moyen