Même couleur de grès, même émaillage que la poterie Renault à Argent sur Sauldre
- Pays : France
- Région : Centre
- Faïencerie : Renault
- Année : Année non disponible
- Type : Grès
- Signature : Grès d’argent
- Restauré : non
- Etat : Excellent
Même couleur de grès, même émaillage que la poterie Renault à Argent sur Sauldre
Ci-dessous signature Heudebert pour le même modèle
Claude SECHOY né en 1929 est/ou a été gérant de l’entreprise Sci du Moulin d Andrevilliers qui a été créée en 1979 à Saint Georges sur Eure. Il dépose la marque poteries du Marais en 1965.
Publicité du grès « Tilleul »
La poterie et un autre modèle de signature
Article de la revue « Offrir » de 1975
Beurriers décor Gris de Verneuil, grand modèle et petit modèle. Création de l’atelier en 1832. Les initiales VN ont été utilisés jusqu’en 2005.
Atelier situé à La Chapelle Montlinard à 40 km de la Borne. Atelier fermé fin d’année 1990.
En balade dans le Berry, je suis allée à la poterie Potelune, la plus vieille encore en activité à La Borne village de potiers.
Quatre générations s’y sont succédé : Jean Foucher, Alexandre Foucher, Jean Migeon et Didier Potelune.
J’ai eu la chance de rencontrer deux générations : le beau-père et le gendre
Mr Migeon a démarré sa carrière en 1960 par un concours de circonstance.
Alexandre Foucher a du stopper la préparation d’une cuisson, il souffrait d’un ulcère à l’estomac et avait besoin de soins, de ce fait, Mr Migeon malgré son inexpérience a voulu terminer le travail.
Pour compléter et finir d’enfourner le four à bois d’une contenance de 35 m³
il lui a fallu produire 500 pots à lait.
15 jours ont été nécessaire, il émaillait le matin et enfournait l’après-midi.
Pas moins de 25m3 de bois sous forme de 700 fagots pour 96 heures de feu.
Mr Migeon était aidé par 3 personnes, il fallait 6 heures de fagots à 2 personnes pour le petit feu et 6 autres heures pour le grand feu 1300°. Ils se relayaient par équipe de 2.
Pour l’aider dans la montée en T°, il a fabriqué ses propres montres fusibles, un simple colombin de terre faisait l’affaire,
Il a fallu 8 jours d’attente pour pouvoir défourner et découvrir le résultat.
Mr Migeon appréhendait ce moment délicat de l’ouverture du four.
Avec soulagement la cuisson était réussie.
A cette époque la production était essentiellement utilitaire, des pots de toutes sortes pour la conservation, saloirs, des jarres, des vasques, 40 kgs de terre façonnée au tour pour une vasque.
Terre de la région, qu’il extrait par ses propres moyens, il l ‘entrepose dans des « terriers » et l’a rend propre à utilisation.
Les temps changent, le progrès arrive, la société de consommation change elle aussi et les professions évoluent. La cuisson est maintenant au gaz et on peut y apporter de la couleur : bleu clair, bleu cobalt, gris.
Les montres fusibles s’achètent prêtes à l’emploi
Plus besoin d’énormes saloirs, de pots à lait, d’objets de conservation, le frigidaire est arrivé.
La production évolue et continue avec Mr Didier Potelune arrivé dans la vie de l’atelier en 1977, il a fait des études de bio chimiste, le métier de potier lui plaît et Mr Migeon devient son maître d’apprentissage et aussi son beau-père. A cette époque 70-80, il fallait 2 ans d’attente pour avoir un service à vaisselle.
Avant de travailler à plein temps en 1998, Mr Potelune travaille dans 3,4 poteries différentes.
La palette de couleur s’agrandit, il joue avec les effets, les émaux. Il fait sans cesse des essais avec des cendres de toute sorte.
Cendre de pêcher, cendre de lavande, cendre de foin, cendre de ceps de vigne…….
D’autres photos ci-dessous
Les photos ci-dessous représente un support servant à protéger le beurrier émaillé de la sole du four
En 2018, âgé de 86 ans, en cas de nécessité, Mr Migeon accueille encore les clients à la poterie. Il est le témoin d’une époque révolue en s’adaptant au progrès.
Avec tous mes remerciements pour cette merveilleuse journée passée en votre compagnie.
Ci-dessous quelques publicité
C’est en 1977 que Chantal et Alain Magne se sont installés près de Neuilly en Sancerre, dans un hameau nommé La Borne. C’est à vingt ans qu’Alain Magne décide de devenir potier au détriment d’une carrière dans l’industrie. Il fait ses classes dans l’atelier de Pierre Digan et de Janet Stedman. Au début de leur installation, il y a presque 40 ans, les pièces étaient cuites au bois et pour répondre à la demande ils firent l’acquisition d’un four à gaz. Alain tourne et chantal s’occupe de l’émaillage et de l’enfournement des poteries. l’atelier d’ Alain Magne était à la Brossarderie, je ne sais pas si il est toujours en activité, j’ai vu sur le net dans les avis nécrologique le décès d’une personne en 2014 de même nom, de la même région est ce lui ? Ci dessous un lien avec de magnifiques photos de la cuisson au bois.
http://www.lecoindesceramistes.fr/la-borne-2007/laborne/magne/index.htm
Je suis allée en 2018 visiter son atelier, malheureusement Alain a décidé de nous quitter en 2014, sa femme continue la production.
Quelques photos du magasin d’exposition.
Production des poteries Renault :
En 1847, Louis Stanislas Renault, fabricant de poteries à Orléans, installe son atelier au château d’Argent-sur-Sauldre. En 1865, les Poteries Renault s’installent sur leur site actuel et étendent leurs fabrications. Cinq générations de tenants de l’entreprise familiale et des employés amoureux de leur métier ont permis de conserver son savoir-faire artisanal. Sur certains postes de production, on trouve encore des tourneurs à la main. Poterie encore en activité.
1907
1926
1953
En 2015, la menace de fermeture plane, le lien de l’article sur le sujet
2 modèles de beurrier avec un décor légèrement différent, aux formes épurées. Production certainement de La Borne, Henrichemont.
Dans les années 1850, l’industrie de la porcelaine est florissante,de nombreuses manufactures voient le jour tel que :
Larchevèque (1850), Boutet (1860), Darmet (1875) qui a été formé chez Hache, Lucien Taillemitte en prendra la direction en 1911.
Charlemagne en (1883), Rondeleux (1902), Jean Rozier à Chauvigny (1826) reprise par son gendre Louis Deshoulière.
Production de la CNP: (Cie nationale de porcelaines), usine de Saint-Genou. Elle a été fondée suite à la crise économique de 1952, avec le regroupement de Taillemite, Jacquin de Vierzon et la Cie française de porcelaines du Centre de Saint-genou.
D’autres associations verront le jour : Larchevèque, Deshoulière et Lourioux fonde la Coppor (concentration porcelainière ) à Vierzon.
La CNP réoriente l’usine de Saint-Genou vers la production de vaisselle en grès par manque de personnel qualifié dans ce petit centre. La CNP possède son siège et une usine à Vierzon ainsi que l’unité de Saint-Genou. La 2ème crise de 1977-1983 a raison d’un bon nombre de centres. La CNP dépose le bilan en 1983. Elle conservera tout de même l’unité rénovée de Saint-genou. Elle est aujourd’hui fermée.