Faïenceries diverses-Poterie des grès rouges

En 2006, André Alary quitte la poterie des Grès Rouges de Meyssac. Il laisse la main à celle qui travaille la terre à ses côtés depuis 1998 : Laëticia Robert, accompagnée depuis maintenant plus de trois ans par Solenn Jos.

En entrant dans la boutique, c’est la quantité de tons et de couleurs des objets qui frappe en premier. Notamment des rouges profonds et des quadrichromies éclatantes. Souriante, Laëticia partage avec enthousiasme sa passion pour cet art.

Elle présente les divers lieux qui font son quotidien. Le magasin au rez-de-chaussée est surplombé par l’atelier, où se trouvent un tour réservé aux démonstrations, le sien et celui de sa collègue, ainsi que les divers fours et espaces de stockage de la terre et des objets.

La gérante décrit les étapes de préparation : un bloc est découpé de pains de terre meuble, pesé, puis posé sur le tour. « On utilise cinq tonnes de terre par an, précise la potière, que l’on reçoit sous forme de pains de vingt kilos ». Ensuite, ce sont les mains des potières qui vont donner, pour chaque objet, la forme qui lui était destinée, avant de l’entreposer sur un étal pour le faire sécher (ce qui dure une à deux semaines). Une première cuisson à 1.000°C durant 10 heures, une couche d’émail et un ultime passage à 1.300°C plus tard, l’objet est inaltérable (mais pas incassable).

Pour les couleurs, il faut savamment doser et jouer sur les couches et les épaisseurs de l’émail et des solutions d’oxydes métalliques, qui sont déposées au pinceau ou projeté en fonction de l’effet désiré.

Tout ce qui se trouve dans l’atelier et dans le magasin provient ainsi du savoir faire et des mains des potières, alliés à un savant mélange de silice, d’alumine et d’oxydes métalliques. Laëticia explique, qu’entre autres, le bleu s’obtient grâce au cobalt, et le vert pâle grâce au cuivre.

Le fond des pots est rouge

Elle dit s’être laissée plus de libertés dans les créations, sur les couleurs en particulier. « J’aime beaucoup ce rouge, il a une force, on l’a beaucoup travaillé récemment », précise-t-elle devant un mur couvert d’objets de toutes formes et tailles d’un rouge profond. « Chaque pièce est unique, c’est aussi ça qui fait notre métier, savoir que la terre, l’émail et les couleurs ne seront jamais strictement identiques

Devant l’impressionnant étalage d’épis de faîtage, dont elle connaît chaque symbolique, et la multitude d’objets, la gérante explique qu’elle est souvent amenée à travailler sur commande pour des couvreurs, des restaurateurs ou encore des particuliers.

Aidées de leurs tournasins, de petits outils de façonnage, et entourées de tournasures (les déchets), il y a fort à parier que les deux femmes qui mêlent traditions et innovations continuent de faire tourner la boutique et les pots de main de maître.

Pratique. Poterie des Grès Rouges, avenue du Quercy à Meyssac. Stages et formations possibles. Renseignements : Tél. 05.55.84.07.57. ou sur www.poterie-meyssac.com

Tiré de « La Montagne » Publié le 08/08/2012 Hugo Cisterne

Pays : France
Région : Limousin
Faïencerie : Poteries de grès rouges
Année :
Type : Grès
Signature : manuscrite incisée Pays de Meyssac
Restauré : non
Etat : Excellent

Faïenceries diverses-Karoly Balogh

Mr Balogh Karoly (1934-1999).

Rakoskeresztur (Hongrie), quartier du 17ème arrondissement de Budapest, décédé le 10.07.1999 à Dreux (Eure-et-Loir).
Son dernier atelier se situait 75 avenue des Fenots à Dreux, après celui du 14 rue Robert Schumann également à Dreux.
A exercé de 1975 à 1999. Ce beurrier est daté de 1984, d’autres objets sont datés de 1979.

Ci-dessous un ami proche m’a contacté :

Mr BALOGH, comme parmi tant d’autres, est arrivé en France vers 1956/1957 des suites et conséquences des évènements du 23 octobre 1956. Insurrection de Budapest — Wikipédia (wikipedia.org)
J’ai eu l’occasion de discuter de longues heures avec lui dans son atelier du 75 avenue des Fenots à Dreux. Il était très nostalgique de son pays et s’y rendait régulièrement pour voir sa famille.
En France, Karoly BALOGH travaillait à La Radiotechnique (entreprise spécialisée dans le domaine de l’électronique) de Dreux. Parallèlement, il exerçait sa passion de céramiste 14 rue Robert Schumann à Dreux.
Il profitera d’un plan de restructuration de son entreprise pour s’adonner à plein temps à sa passion.
Puis entre 1975 et 1980, avec son épouse Jocelyne, il acquiert une grande maison dotée d’un grand atelier. Idéal pour sa production personnelle et pour la vente de production que je qualifierais d’industrielle pour compléter ses revenus.
Je crois même que je suis à l’origine de l’apposition systématique de sa signature sur sa propre production.
A cette époque, j’étais responsable d’un comité d’entreprise de PME à Villemeux-sur-Eure (28). Je le faisais venir pour qu’il puisse exposer et vendre son travail. Je l’ai même sollicité pour des colis de Noël à destination du personnel. Notamment une commande d’environ 200 bonbonnières.
J’aimais bien ce personnage. Toujours dans la quête des couleurs avec un savant mélange de matière première en restant toujours dans la sobriété de son travail. Il était connu, mais surtout reconnu.
Karoly BALOGH est donc né le 24.03.1934 à Rakoskeresztur (Hongrie), quartier de Budapest et décédé le10.07.1999, sauf erreur de ma part, d’un arrêt cardiaque. Son épouse : Jocelyne BALOGH née ZAPPELLA le 10.04.1943 à Bû (28), décédée le 23.10.2003 à Dreux (28), a poursuivi la vente des poteries et céramiques jusqu’en mars 2003, avant de disparaître également prématurément.
Le couple a eu deux enfants (2 garçons) qui, je pense, sont toujours domiciliés en Eure-et-Loir.
« L’Art sous toutes ses Formes » (Les Créateurs du Centre) d’octobre 1993 aux Editions Fus-Art.


Quelques objets de sa production

Pays : France
Région : Centre
Faïencerie : Atelier K.  Balogh
Année : 1984
Type : Grès
Signature : K. Balogh  Dreux 1984
Restauré : non
Etat : Excellent

Faïencerie du Bourg Joly- Malicorne- décor Rouen

Ce beurrier me laisse un peu perplexe, au départ et au vu de la signature je pensais l’attribuer facilement aux sociétés d’exploitation de Géo Martel voire même à Jacques Martel son fils. J’ai donc demandé confirmation à la petite fille de Géo Martel, Mme Rita Martel Euzet.

Voici sa réponse : Il ne s’agit pas d’une pièce historique de Géo Martel, ni même des sociétés d’exploitation, ni de Jacques Martel, celui-ci signait JMD. Je me tourne donc vers Monsieur Piton F, fin connaisseur de la production Desvroise qui me dit qu’il pourrait s’agir de Jacques Martel ou de certains ouvriers de Géo Martel qui ont quitté l’entreprise et se sont mis à leur compte; sans doute ont-ils emporté quelques moules et réalisé des pièces eux-mêmes (Philippe Lambert, Henri Haigneré, Au plaisir des yeux, Desvres Tradition etc…).

En fait, il s’agit de Jules Moreau à Malicorne 1932-1993

Pays : France
Région : Pays de la Loire
Faïencerie : Du Bourg Joly Malicorne
Année : 1980
Type : Faïence
Signature : Décor Rouen fait main JM
Restauré : non
Etat : Excellent

Faïenceries diverses-Tuileries Normandes

L’histoire de la Tuilerie du Mesnil de Bavent et sa branche artistique maintenant appelée Poterie du Mesnil de Bavent est intimement liée à l’histoire économique du Calvados on y retrouve des fluctuations dues aux tourmentes internationales, mais aussi aux difficultés de la région. L’origine de cette entreprise potière remonte bien loin dans le temps.
Déjà au 15ème siècle des petits potiers installés sur le gisement fabuleux d’argile de Bavent produisaient les ustensiles de cuisine nécessaires à cette époque – le village de Bavent continua à être au centre de potiers jusqu’au moment où en 1842 un fabricant de Mâcon, Pierre Comptet-Nérat séduit par la richesse du gisement venait installer des fours à bois et créait l’industrie qui existe encore.

Pierre Comptet ressuscita entre autres la fabrication des épis de faîtage qui fut si florissante au 16èmeSiècle. Ses deux fils lui succédèrent Charles et Claude – un à Caen dans une industrie de pots à fleurs et l’autre à Bavent où il rénova la tuile vieillie qui fait le charme des toitures normandes. Au décès de Pierre Comptet en 1901 la poterie est à M Le Batard beau Fils de Pierre Comptet et quelques années suivant sera vendu.            Après cette famille la Tuilerie Normande appartint à M Aimé Jacquier (1847-1911) en 1903 où il restera jusqu’à sa mort. M Jacquier avec son frère, Francis sculpteur aussi créa la magnifique collection d’animaux qui sont toujours reproduit fidèlement de nos jours et ont toujours autant de succès. A sa mort son fils adoptif, Aimé Jacquier-Dautriche dirige la poterie jusqu’a sa vente en 1931. Puis M Valin développa une partie de fabrication utilitaire y compris lavabos sur pied et fontaines.
En 1931 m Maurice Dupont ingénieur et homme d’affaires exceptionnel donna à la Tuilerie Normande un essor considérable et relança la fabrication de la petite tuile plate. L’usine et l’atelier artistique se développèrent considérablement et la Tuilerie Normande connut un véritable âge d’or qui se termina à la guerre de 1939.                        Pendant l’occupation le travail continua au ralenti pour s’arrêter complètement au débarquement du 6 juin 1944. La bataille qui fait rage en Normandie provoque de nombreux dégâts aux bâtiments et installations de l’usine et ce n’est qu’en juin 1945 que la production des tuiles se remet en marche tant bien que mal mais en janvier 1946 on sorte 1.000 tonnes de tuiles par mois. Pendant ce temps on ramasse les morceaux et on refait des moules dans l’atelier de modelage et on forme des apprentis.

 En 1957 on fabrique 2.000 tonnes de tuiles et de briques par mois et 5.000 pots à fleurs par jour. L’atelier de modelage où toutes les pièces sont faites à la main va en croissant et la production des épis de faîtage reprend son plein essor.
En 1966 après le décès de M Dupont, sa veuve continue à diriger l’affaire mais bientôt vend l’usine à un groupe d’hommes d’affaires caennais. Mme Dupont garde cependant un intérêt dans l’atelier artistique et ce n’est que plusieurs années plus tard, lorsqu’elle se retira dans sa Touraine natale que l’atelier sans direction artistique tomba dans la médiocrité.
En 1987, l’affaire fut vendue à la société Lambert qui intéressée uniquement par l’usine de tuiles mit l’atelier de modelage en liquidation volontaire.

A ce moment Martine Kay–Mouat qui auparavant avait fait son apprentissage à la poterie racheta les ateliers pour sauver la fabrication de ces merveilleux épis de faîtage et aussi pour sauver du chômage tous les artisans spécialisés qui travaillent à la réalisation de ces pièces uniques en leur genre. La guerre du Golfe et des années dures dues aux problèmes économique de la France n’arrangea pas les choses.                  En 1992 Dominique, se joint à cet effort pour continuer et perpétuer la tradition des épis de faîtage. Il a fallu tout l’enthousiasme de l’équipe, et le soutien de Martine Kay-Mouat pour survivre ces années difficiles. En 2007 les efforts étaient validés par la récompense du label « Entreprise du Patrimoine Vivant » et renouvelé en 2012. Aujourd’hui La Poterie du Mesnil de Bavent s’avance avec confiance vers l’avenir avec des nouvelles idées.

Petit beurrier des années 1960 quand la poterie s’appelait Les tuileries normandes.

Documentation fournie par la Poterie de Bavent avec mes remerciements.

CP 1909 Chalet de la Tuilerie Normande

entête de facture 1929

entête de facture 1949

Pays : France
Région : Normandie
Faïencerie : Les Tuileries Normandes
Année : 1960
Type : Faïence
Signature : TN Bavent
Restauré : non
Etat : Excellent

Faïenceries diverses- Porcelaines Girard

 

Acheté en boutique, provenance Seclin.

C’est en Janvier 1988, que la SARL S.N.A.T est créée pour commercialiser les porcelaines en provenance des plus prestigieuses usines Allemandes. Le succès est immédiatement au rendez-vous.

En 1994, la SARL est transformée en S.A. Nous lui donnons le nom des créateurs GIRARD S.A.

En 1999, la SA GIRARD achète une société spécialisée dans la décoration sur Porcelaine dénommée (Comptoir du décors) basée à ST-OUEN L’AUMONE. Dès la construction du nouveau bâtiment en 2002, l’atelier de décor est rapatrié à Seclin dans le nord. Transformée en 2002 en S.A.S , la société complète son nom ; GIRARD SAS PORCELAINES ET DECORS. De grandes enseignes nous font confiance pour la décoration des porcelaines.

Le 4 janvier 2011, le premier site Internet vous permettant de saisir vos commandes en ligne est opérationnel.

Le 1er février 2017, un nouveau site est créé. Cette nouvelle génération de site nous permet d’être plus proche de notre clientèle avec de nouveaux outils, CHAT, VIDEO, actualité.

La vaisselle est rangée en trois catégories principales : vaisselle blanche, porcelaine décorée et verrerie. Retrouvez tous les articles qui ont fait notre succès et de nouveaux articles de vaisselle régulièrement mis à jour.

Notre société fêtera ses 30 ans le 2 janvier 2018.

Source  : tiré du site des porcelaines Girard

Pays : France
Région : Nord
Faïencerie : Girard
Année :
Type : Porcelaine
Signature : Sans
Restauré : non
Etat : Neuf

Faïenceries diverses-Poterie Lentier

 

Roland Lentier n’était pas destiné à devenir potier. « C’est après un séjour en Normandie » explique son fils Jean-Paul « qu’il s’installe avec son épouse Berthe à Sars-Poteries dans l’ancienne poterie qu’il restaure ». Il fabrique des poteries domestiques (assiette, soupières, lampes) qu’il vend dans son magasin. « Il faisait un four tous les quatre mois dans lequel plusieurs centaines de pièces cuisaient pendant deux jours et deux nuits ». Roland a pris sa retraite en 1985 et est décédé le 15 décembre 2007. Jacky Ambrosy et Richard Guitteny qui lui donnaient un coup de main à l’atelier sont à l’origine de cette expo-hommage dont l’entrée est gratuite.

Pays : France
Région : Nord
Faïencerie : Lentier
Année :
Type : Grès
Signature : Au tampon  « fait main » poterie Lentier  Sars poteries
Restauré : non
Etat : Excellent